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Dans les baignades estivales de mon enfance, je croisais des restes de pastèques qui dérivaient au large. À force d’observations, j’ai compris que celles-ci tentaient de fuir le Maroc, ce pays où les dents sont trop acérées.

Le pire cauchemar d’une pastèque eASU Jerseys yeezy boost 350v2 nike air max 270 sale cheap jordan 1 best football jersey nike nba miami heat cheap jordan 1 nike air max 270 sale cheap nba jerseys Iowa State Football Uniforms nfl jersey store sex toys for couples human hair wigs cheap jordan 1 49ers jersey for sale st un estivant Marocain. Quand il tombe sur une bien sucrée et à la texture «sablée», il devient hystérique : il crie au jackpot à qui veut bien l’entendre, il ameute les siens (et quelques passants) pour accomplir le devoir national : celui de l’anéantir, car une bonne pastèque, c’est la Rolls des desserts. Juteuse et sucrée, elle donne à boire et à manger dans une même bouchée. Trouver du pétrole, c’est dérisoire à côté.

Seulement voilà, les pastèques ont un côté Tinder : on ne sait jamais à quoi s’en tenir . Alors, quand un Marocain tombe sur l’âme sœur, il ne démord pas, littéralement. En une fraction de seconde, la pauvre captive terrorisée se retrouve entourée par une horde de piranhas affamés et qui parlent arabe. Ils la mettent au frais avant de l’éventrer et de dévorer ses entrailles délicates dans une cacophonie de gloussements et de slurps gras.

Dans ce climat de terreur, les pastèques (ou ce qui en restait) partaient demander l’asile culinaire ailleurs, car ailleurs ne pouvait pas être pire. Il parait qu’en Europe, les pastèques sont savourées avec délicatesse, comme les créatures de dieu qu’elles sont. Elles sont exposées individuellement dans des étalages luxurieux, on les contemple avec recueillement avant de les acquérir au prix fort. Au Japon, c’est encore mieux, il parait que les pastèques y valent leur pesant d’or et qu’elles sont dégustées avec stupeur et tremblements. Comble du raffinement, au Japon les pastèques n’ont pas de pépins, sans jeu de mots.

Ainsi, nageais-je indolemment avec ces créatures délicieuses. Je les regardais flotter, j’admirais leur détermination, mesurais l’étendue de leur détresse mais ne compatissais jamais. Car même petit, je demeurais un redoutable prédateur Marocain, ceux-là même qu’elles tentaient si désespérément de fuir.

Bien plus tard j’ai eu la chance de nager avec des dauphins. Je dois dire que nager avec les pastèques m’a marqué davantage, culturellement parlant.